Comment développer son intelligence émotionnelle en entreprise ?

L’intelligence émotionnelle, cette capacité à comprendre, gérer et utiliser les émotions de manière constructive, est de plus en plus recherchée en entreprise. Et bonne nouvelle : cette soft skill n’est ni innée, ni figée. Autrement dit, elle peut se travailler grâce à des techniques précises et accessibles à tous. Comment développer son intelligence émotionnelle afin d’améliorer ses performances personnelles et ses relations interpersonnelles ? Toutes les stratégies dans cet article !
Qu’est-ce que l’intelligence émotionnelle ?
L’intelligence émotionnelle (IE) est la capacité à reconnaître, comprendre et gérer ses propres émotions, tout en étant capable de percevoir et d’influencer celles des autres. Ce concept a été popularisé dans les années 1990 par le psychologue américain Daniel Goleman. Il a alors structuré l’intelligence émotionnelle en cinq piliers fondamentaux :
- Conscience de soi : Être capable d’identifier et de comprendre ses propres émotions, ainsi que leur impact sur le comportement et les décisions.
- Maîtrise de soi : Savoir gérer ses émotions, notamment dans des situations stressantes, afin d’éviter les réactions impulsives.
- Motivation intrinsèque : Trouver en soi les ressources et l’envie de progresser, rester déterminé face aux obstacles et cultiver une vision positive.
- Empathie : Être capable de comprendre et de ressentir les émotions des autres afin de mieux interagir avec son entourage.Compétences sociales : Développer des relations harmonieuses, savoir communiquer efficacement, résoudre les conflits et travailler en équipe avec aisance.
L’intelligence émotionnelle se distingue ainsi de l’intelligence intellectuelle. Le QI (quotient intellectuel) mesure la capacité à raisonner, à analyser des informations et à résoudre des problèmes de manière logique. Il est souvent associé aux compétences techniques et analytiques. Le QE (quotient émotionnel), quant à lui, évalue la capacité à comprendre et gérer ses émotions ainsi que celles des autres. Il joue un rôle essentiel dans la communication, le leadership et la gestion des relations interpersonnelles.
Pourquoi développer son intelligence émotionnelle ?
Avantages personnels
L’intelligence émotionnelle au travail présente tout d’abord des avantages à titre personnel :
- Meilleure maîtrise des émotions : Pression des délais, conflits, charge mentale… Une intelligence émotionnelle développée permet de prendre du recul face aux déclencheurs d’émotions fortes. Vous savez ainsi mieux gérer le stress et vous développez une plus grande résilience.
- Plus grande motivation et confiance en soi : En comprenant vos réactions émotionnelles et en apprenant à les maîtriser, vous gagnez en assurance. Vous adoptez aussi une mentalité de croissance, en voyant les défis comme des opportunités d’apprentissage.
- Prise de décision éclairée : En identifiant clairement vos émotions et en évitant d’être influencé par des réactions impulsives, vous prenez des décisions plus réfléchies et alignées sur vos objectifs professionnels.
- Créativité et innovation : En favorisant un état d’esprit ouvert, la curiosité et la capacité à sortir des schémas de pensée traditionnels, l’intelligence émotionnelle renforce votre créativité.
Avantages collectifs
L’intelligence émotionnelle présente aussi de nombreux avantages collectifs :
- Leadership plus efficace : Un leader émotionnellement intelligent ne se contente pas de donner des directives, il sait aussi motiver, inspirer et instaurer un climat de confiance.
- Forte empathie : Être intelligent émotionnellement, c’est avant tout être empathique. Et cela se traduit par une écoute active lors des échanges, une meilleure compréhension du langage corporel et une vraie compassion pour les autres.
- Meilleure communication : Une haute intelligence émotionnelle est essentielle pour éviter les conflits, renforcer la coopération et assurer une compréhension mutuelle entre les équipes. Pourquoi ? Parce que les personnes à haut potentiel émotionnel sont plus à l’écoute, plus ouvertes aux feedbacks et plus aptes à gérer les désaccords de manière constructive.
Comment évaluer son niveau d’intelligence émotionnelle ?
Avant de chercher à développer votre intelligence émotionnelle, demandez-vous où vous en êtes actuellement. De nombreux tests d’auto-évaluation existent justement pour ça. Ils permettent notamment de prendre conscience de vos capacités émotionnelles et relationnelles à travers une série de questions sur la reconnaissance de vos propres émotions, mais aussi de celles des autres, ainsi que vos réactions face au stress, aux conflits et aux interactions sociales.Exemples de tests disponibles :
- ECI (Emotional Competence Inventory) développé de Daniel Goleman
- EQ-i 2.0 (Emotional Quotient Inventory)
- Test MSCEIT (Mayer-Salovey-Caruso Emotional Intelligence Test)
Vous pouvez également demander à plusieurs personnes (collègues, managers, proches) de vous faire un retour sur votre gestion des émotions, votre communication, votre écoute... Comparez leur vision avec votre propre auto-évaluation. Cela permet d’identifier les écarts de perception et les pistes d’amélioration.
Quelles étapes suivre pour développer son intelligence émotionnelle ?
Étape 1 : Identifier et comprendre ses émotions
Avant de chercher à maîtriser ses émotions, faut-il encore les identifier. Il existe plusieurs déclencheurs d’émotions : internes (les pensées, les croyances limitantes...) et externes (les actions, l’environnement, les autres...). Vous pouvez utiliser des techniques d’auto-réflexion, comme le journaling, pour identifier vos émotions, ce qui les déclenche et leur impact sur votre comportement.Maintenant, passons à l’étape de la compréhension. On sait, par exemple, que la colère révèle souvent un sentiment d’injustice, que la peur prévient d’un danger, que la tristesse alerte sur un besoin de lien ou encore que la joie traduit une satisfaction.Le simple fait de reconnaître ce triptyque "déclencheur ; émotion ; besoin" est un premier pas vers le développement de l’intelligence émotionnelle.
Étape 2 : Réguler ses émotions
Si vous sentez que l’émotion perçue est aidante pour votre objectif professionnel, alors faites-la perdurer. À l’inverse, si vous sentez que cette émotion est contre-productive, demandez-vous comment la modifier et la réguler.Pour ce faire, plusieurs stratégies existent. On pourrait notamment citer la pleine conscience (mindfulness) :
- Méditation et respiration profonde : inspirez et expirez lentement pour calmer le stress instantanément.
- Pause émotionnelle : avant de réagir sous l’impulsion, prenez quelques secondes pour observer votre ressenti.
- Scan corporel : détectez les tensions physiques liées aux émotions pour mieux les relâcher.
Il est également important de travailler votre rapport aux autres. Apprenez, par exemple, à écouter sans interrompre. Observez le langage corporel pour capter les émotions au-delà des mots. Posez des questions ouvertes afin d’encourager l’échange. Etc.
Étape 3 : Progresser grâce à un coaching adapté
Améliorer son intelligence émotionnelle revient à développer sa conscience de soi, apprendre à réguler ses émotions, renforcer son empathie et son écoute active ou encore adopter un état d’esprit ouvert et positif. Toutes ces compétences comportementales peuvent alors être développées lors de sessions de coaching.En effet, ce dernier est un excellent moyen de développer l’intelligence émotionnelle. Et ce, pour différentes raisons :
- Diagnostic personnalisé : Le coach adapte son accompagnement à vos besoins réels, votre personnalité, votre parcours professionnel, votre vie personnelle...
- Exercices concrets : Mises en situation, jeux de rôle, outils pratiques adaptés à votre environnement professionnel... Le coach vous guide aussi par la mise en pratique.
- Suivi et ajustements : Le coach vous offre un regard extérieur et vous accompagne dans votre progression avec des retours constructifs.
Chez CoachHub, nos programmes de coaching visent à évaluer et renforcer le quotient émotionnel des collaborateurs et managers. Puis, à les aider à développer des compétences émotionnelles clés adaptées à leurs défis professionnels.Développer son intelligence émotionnelle grâce aux coachs certifiés de CoachHub !
FAQ
La diversité, l'égalité et l'inclusion sur le lieu de travail se réfèrent aux politiques et aux actions qui tentent d'établir un environnement de travail dans lequel les salariés, indépendamment de leurs caractéristiques personnelles, se sentent appréciés, respectés et habilités à contribuer au succès de l'organisation.
L'inclusion implique le développement d'un système de valeurs dans lequel dans laquelle tous les salariés se sentent accueillis, inclus et encouragés à proposer leurs pensées et leurs idées uniques. Une inclusion est essentielle pour favoriser des valeurs d'entreprise saines, accroître l'engagement et le bien-être des salariés, encourager la créativité et la productivité.
La diversité de la main-d'œuvre est valorisée, et l'équité et la justice sont encouragées.
Les caractéristiques qui la définissent sont les suivantes
- une communication ouverte
- une atmosphère de travail coopérative
- l'empathie et la compréhension
- la formation et le développement
- des politiques et des procédures sans ambiguïté
- le leadership
- la responsabilité
Tous les salariés se sentent habilités à apporter leurs points de vue et leurs idées dans une culture d'entreprise inclusive, et ils bénéficient des mêmes chances de développement personnel, de développement professionnel et de réussite dans leur carrière. Pour établir et préserver une culture d'entreprise inclusive, une communication efficace, de l'empathie et du leadership sont nécessaires
Une stratégie à multiples facettes est nécessaire pour créer un environnement sûr et favorable pour tous les salariés.
Pour commencer, les entreprises doivent établir et mettre en œuvre des règles et des processus clairs qui favorisent une culture du respect et de l'inclusion, et s'attaquer à tout cas de harcèlement, de discrimination ou de préjugé.
En outre, les entreprises doivent proposer à tous leurs salariés une formation approfondie sur des thèmes tels que les préjugés inconscients, les compétences culturelles et la communication respectueuse. Des groupes de ressources pour les salariés et d'autres réseaux d'affinité devraient également être mis en place afin d'apporter un soutien et une communauté aux salariés d'origines diverses.
Enfin, les entreprises devraient favoriser une communication ouverte et une culture du retour d'information en encourageant les salariés à faire part de leurs problèmes et de leurs idées – et à prendre des mesures concrètes en réponse au retour d'information reçu. Pour cela, il faut que les dirigeants adoptent les bons comportements et les bonnes valeurs, et qu'ils se tiennent eux-mêmes et les autres responsables de l'instauration d'un environnement sûr et favorable pour tous les salariés.