Stratégies de coaching : aider les nouveaux dirigeants à prendre leur envol

Prendre les rênes d'une nouvelle fonction de dirigeant n'est pas une mince affaire. La pression est souvent grande, les attentes élevées, et le passage d’un rôle opérationnel à un rôle stratégique peut déstabiliser. Pour de nombreux nouveaux dirigeants, l’accompagnement par le coaching s’avère crucial afin de mieux appréhender ces changements et développer un leadership efficace. En effet, on ne naît pas leader, on le devient. Et pour cela, il faut faire les bons choix, trouver le bon ton, maîtriser et comprendre ses émotions et celles des autres, et savoir naviguer dans un environnement complexe et en mouvement. Autant de sujets stratégiques où le coaching peut faire toute la différence.
Les défis communs des nouveaux dirigeants
Les nouveaux dirigeants font face à une multitude de défis, liés autant à la gestion d'équipes qu'à l'orientation stratégique de leur organisation. Comprendre ces difficultés permet d'adapter le coaching et de cibler les compétences à renforcer.
- Prendre des décisions difficiles : passer d’un rôle opérationnel à un rôle décisionnel nécessite un changement de perspective. Les nouveaux dirigeants doivent apprendre à prendre des décisions stratégiques, parfois avec des informations incomplètes. Le coaching peut aider à développer la confiance en soi et la capacité à évaluer rapidement les risques et opportunités.
- Gérer le stress et la pression : la prise de responsabilités s’accompagne souvent d’une pression accrue, de la part des collaborateurs, des partenaires, ou des actionnaires. Apprendre à gérer ce stress est crucial pour éviter l'épuisement et maintenir une vision claire.
- S’affirmer en tant que leader : selon le Larousse et le Robert, le leadership désigne une fonction de leader ou une position dominante. En réalité, il s'agit d'un positionnement. C'est une manière de se comporter, de penser et d'agir qui permet d'atteindre des objectifs de vie qui peuvent être très variés. Le leadership est un concept de vie. Une manière de voir les choses différemment, d'explorer son potentiel et d'aller chercher au fond de soi des ressources capables de faire la différence dans toutes les situations. Prendre la direction d'une business-unit ou d'une entreprise ne fait pas d'une personne un leader.
Les stratégies de coaching efficaces
L’objectif est d’accompagner les aspirants leaders dans le développement des compétences nécessaires à l’exercice de leurs responsabilités et à la réalisation de leurs objectifs. C'est une démarche qui repose sur des stratégies de coaching éprouvées pour soutenir les nouveaux dirigeants dans leur parcours.
Le coaching pour prendre les bonnes décisions
Pour un nouveau dirigeant, la prise de décision est l’un des aspects les plus critiques du rôle. Souvent confronté à des choix complexes, il doit apprendre à peser les conséquences, analyser les risques et saisir les opportunités. Le coaching sur la prise de décision se concentre sur l'analyse des situations en évaluant toutes les données disponibles, en anticipant les impacts à court et long terme, et en examinant les différents scénarios. Une bonne décision n’est pas uniquement basée sur des faits. Le coach aide le dirigeant à écouter et à affiner son intuition. Des exercices de réflexion et de mise en situation favorisent le développement d'une vision claire et stratégique.
Le développement de l'intelligence émotionnelle
L'intelligence émotionnelle est une qualité essentielle pour tout dirigeant, car elle influence la manière de gérer les relations, d’inspirer les équipes et de créer un climat de confiance. Il s'agit d'un concept qui a émergé au début des années 90 à l'université de Yale, aux États-Unis, en particulier grâce aux travaux de deux psychologues américains Peter Salovey et John D. Mayer. En 1996, le journaliste Daniel Goleman s'inspire de leurs recherches pour publier un livre aujourd'hui considéré comme la pierre fondatrice de la démocratisation de l'intelligence émotionnelle : "Emotional intelligence : Why it can matter more than IQ". Il restera en tête des ventes pendant de longs mois.En matière d'intelligence émotionnelle, le coaching permet au dirigeant de reconnaître et gérer ses émotions. Le coach travaille avec le dirigeant sur l'identification de ses émotions, leur interprétation et leur impact sur ses décisions. Par exemple, un exercice courant consiste à analyser des situations stressantes pour déterminer comment mieux réagir la prochaine fois. En aidant le dirigeant à comprendre les perspectives et les sentiments de ses collaborateurs, le coach renforce la capacité à créer des relations authentiques et à motiver l'équipe. Des mises en situation et des jeux de rôle sont souvent utilisés pour simuler des conversations difficiles, améliorant ainsi la communication et la gestion des conflits.
La gestion du temps et des priorités
Les nouveaux dirigeants sont souvent confrontés à une surcharge de travail. Apprendre à gérer son temps et ses priorités est crucial pour éviter le surmenage et rester efficace. Le coaching en gestion du temps comprend l'utilisation d'outils de planification et de gestion du temps, les applications de gestion de tâches ou la méthode des quadrants d’Eisenhower. Ces outils aident à structurer la journée et à identifier les tâches prioritaires. De plus, un dirigeant doit apprendre à déléguer pour se concentrer sur les tâches à forte valeur ajoutée. Le coach peut proposer des exercices pratiques, comme analyser une liste de tâches hebdomadaires et déterminer celles qui pourraient être déléguées, pour développer cette compétence.
Travail sur l’affirmation de soi
Pour s’imposer comme leader, un nouveau dirigeant doit savoir s'affirmer tout en restant à l'écoute. Le coaching dans ce domaine vise à développer la confiance en soi avec des techniques de préparation mentale pour affronter des situations stressantes, comme une présentation importante ou une négociation difficile. L'affirmation de soi passe par une communication claire et directe. Le coach utilise des exercices de mise en situation pour permettre au dirigeant de pratiquer l'art de donner des directives, d’exprimer des attentes et de faire des retours constructifs sans ambigüité.
Intégration du coaching dans le développement professionnel
Le coaching doit s'appuyer sur un plan de développement professionnel adapté aux objectifs et aux besoins du dirigeant. Ce plan peut inclure des formations complémentaires, des évaluations régulières et des sessions de coaching à intervalles définis. Le suivi de l’évolution des compétences permet d’ajuster le coaching en fonction des progrès réalisés.Encourager les dirigeants à rechercher et accepter les feedbacks de leur entourage professionnel est une excellente manière de poursuivre leur développement. Souvent, les situations de crise ont un effet révélateur. On mise parfois sur des personnes qui s'effondrent quand on a besoin d'elles, et on a des personnes qui se révèlent alors que personne ne les attend. C'est là où le leader doit donner, rechercher et accepter des feedbacks pour travailler sur soi et se doter de qualités humaines, intellectuelles et émotionnelles.Outre le coaching, la mise en place d’un programme de mentorat peut s’avérer bénéfique. Un mentor expérimenté offre une perspective différente et des conseils pratiques, en complément du travail réalisé avec le coach.
Conclusion
Le coaching joue un rôle déterminant dans la réussite des nouveaux dirigeants. En les aidant à surmonter les défis inhérents à leur fonction, il leur permet de développer un leadership solide et adapté aux besoins de l'entreprise. Les stratégies de coaching efficaces, qu’il s’agisse de la prise de décision, de l’intelligence émotionnelle ou de l’affirmation de soi, contribuent à forger des dirigeants capables de mener leurs équipes vers le succès. Pour les entreprises, investir dans le coaching de leurs nouveaux dirigeants, c'est miser sur un développement durable et une performance accrue.
FAQ
La diversité, l'égalité et l'inclusion sur le lieu de travail se réfèrent aux politiques et aux actions qui tentent d'établir un environnement de travail dans lequel les salariés, indépendamment de leurs caractéristiques personnelles, se sentent appréciés, respectés et habilités à contribuer au succès de l'organisation.
L'inclusion implique le développement d'un système de valeurs dans lequel dans laquelle tous les salariés se sentent accueillis, inclus et encouragés à proposer leurs pensées et leurs idées uniques. Une inclusion est essentielle pour favoriser des valeurs d'entreprise saines, accroître l'engagement et le bien-être des salariés, encourager la créativité et la productivité.
La diversité de la main-d'œuvre est valorisée, et l'équité et la justice sont encouragées.
Les caractéristiques qui la définissent sont les suivantes
- une communication ouverte
- une atmosphère de travail coopérative
- l'empathie et la compréhension
- la formation et le développement
- des politiques et des procédures sans ambiguïté
- le leadership
- la responsabilité
Tous les salariés se sentent habilités à apporter leurs points de vue et leurs idées dans une culture d'entreprise inclusive, et ils bénéficient des mêmes chances de développement personnel, de développement professionnel et de réussite dans leur carrière. Pour établir et préserver une culture d'entreprise inclusive, une communication efficace, de l'empathie et du leadership sont nécessaires
Une stratégie à multiples facettes est nécessaire pour créer un environnement sûr et favorable pour tous les salariés.
Pour commencer, les entreprises doivent établir et mettre en œuvre des règles et des processus clairs qui favorisent une culture du respect et de l'inclusion, et s'attaquer à tout cas de harcèlement, de discrimination ou de préjugé.
En outre, les entreprises doivent proposer à tous leurs salariés une formation approfondie sur des thèmes tels que les préjugés inconscients, les compétences culturelles et la communication respectueuse. Des groupes de ressources pour les salariés et d'autres réseaux d'affinité devraient également être mis en place afin d'apporter un soutien et une communauté aux salariés d'origines diverses.
Enfin, les entreprises devraient favoriser une communication ouverte et une culture du retour d'information en encourageant les salariés à faire part de leurs problèmes et de leurs idées – et à prendre des mesures concrètes en réponse au retour d'information reçu. Pour cela, il faut que les dirigeants adoptent les bons comportements et les bonnes valeurs, et qu'ils se tiennent eux-mêmes et les autres responsables de l'instauration d'un environnement sûr et favorable pour tous les salariés.