Comment garantir le succès d’un plan de gestion du changement ?

Aujourd’hui, près de 70 % des projets de transformation échouent faute d’un accompagnement adapté. Pour cause, un changement réussi ne repose pas seulement sur des méthodes ou des outils, mais avant tout sur la capacité des collaborateurs à l’adopter. Ainsi, qu’il s’agisse d’une fusion-acquisition, d’une digitalisation ou d’une réorganisation interne, toute transformation organisationnelle nécessite une approche centrée sur l’humain. L’objectif ? Réduire les résistances, engager les équipes et sécuriser les résultats dans la durée. Zoom sur les éléments clés pour construire un plan de gestion du changement de manière efficace et avec méthodologie !
Qu’est-ce qu’un plan de gestion du changement ?
Définition
Un plan de gestion du changement vise à accompagner une organisation dans sa transformation. Et ce, en plaçant notamment les collaborateurs au cœur du processus. Cette approche humaine permet de gérer les changements organisationnels de manière systématique et contrôlée, tout en facilitant leur adoption.
Concrètement, le plan de changement se présente comme une feuille de route détaillée, intégrant à la fois les aspects stratégiques (vision, gouvernance, indicateurs de succès) et opérationnels (planning, ressources, outils) du processus de gestion. Il définit ainsi un cadre clair pour une compréhension commune des enjeux et des moyens à déployer afin d’atteindre les objectifs de transformation visés.
Objectifs principaux
Un plan de gestion du changement répond à trois principaux objectifs :
- Sécuriser l’adhésion des équipes en donnant du sens au projet, notamment à travers une vision claire et des bénéfices concrets pour chaque partie prenante. L’adhésion se fait aussi via la mise en place de leviers de motivation.
- Réduire la résistance grâce à une communication claire et un accompagnement adapté. La gestion des résistances au changement implique d’identifier en amont les freins potentiels, d’établir un plan de communication structuré et de proposer un accompagnement humain ciblé.
- Fluidifier la transition afin de minimiser les perturbations opérationnelles et de maintenir la performance. Cette fluidification s’appuie sur un plan d’action précis, des indicateurs de suivi pertinents et un soutien continu des équipes tout au long du processus de gestion du changement.
Acteurs concernés
Un plan de gestion du changement implique différents niveaux de responsabilité et d’engagement :
- Dirigeants, garants de la vision stratégique. Ils définissent les objectifs et incarnent le projet de changement au plus haut niveau de l’organisation. Leur engagement est crucial pour la crédibilité du projet.
- Managers, relais de proximité indispensables pour traduire la vision en actions concrètes. En tant que leaders opérationnels, ils accompagnent leurs équipes au quotidien, gèrent les résistances et facilitent l’adoption des nouvelles pratiques. Leur rôle est essentiel dans la communication ascendante et descendante.
- Employés, directement impactés par les changements dans leurs pratiques quotidiennes. Au cœur du processus de transformation, leur engagement actif conditionne la réussite du projet. Ils peuvent également jouer le rôle d’ambassadeurs du changement auprès de leurs pairs au moment opportun.
- Parties prenantes externes (partenaires, clients, prestataires...), dont l’implication précoce permet d’anticiper les impacts sur l’écosystème de l’entreprise et d’assurer une transition harmonieuse.
Grands modèles de gestion du changement
Plusieurs modèles théoriques permettent de piloter efficacement le changement :
- Modèle ADKAR (Awareness, Desire, Knowledge, Ability, Reinforcement) : cette approche, développée par Prosci, met l’accent sur la transformation individuelle et l’engagement des collaborateurs. Elle est particulièrement efficace pour les projets de transformation digitale et les changements nécessitant une forte adhésion des équipes.
- Modèle Kurt Lewin : cette approche est fondée sur trois phases clés, soit dégel (préparer), changement (accompagner) et regel (ancrer durablement). Bien que simplifiée, elle permet d’orchestrer les processus de changements de manière systématique et contrôlée, en mettant l’accent sur la dynamique de groupe.
- Modèle de Kotter : ce processus de gestion étape par étape met l’accent sur l’expérience des collaborateurs et la construction d’une vision partagée. Il est particulièrement adapté aux transformations profondes et aux changements culturels majeurs.
Découvrez-en plus sur les modèles de gestion du changement de Lewin et de Kotter !
Quelles sont les étapes clés pour réussir un plan de gestion du changement ?
Phase 1 : Diagnostic initial
Tout plan de changement commence par un diagnostic approfondi. Cette étape vise à clarifier le besoin de transformation organisationnelle : s’agit-il d’une réorganisation interne, d’une fusion, d’une digitalisation, d’une adaptation aux évolutions du marché ? Pourquoi ce changement est-il nécessaire et à quels enjeux répond-il ? Identifier clairement la raison d’être du projet est essentiel afin de construire un récit mobilisateur et donner du sens aux actions à venir.
Vient ensuite l’évaluation des capacités de l’organisation à absorber le changement. Dispose-t-elle des ressources financières, humaines et temporelles nécessaires ? Les équipes possèdent-elles déjà un certain niveau de maturité en gestion de projet et une culture ouverte à l’innovation ? Cette analyse conditionne la faisabilité et le rythme de la transformation.
Une fois ce projet détaillé, il convient d’analyser les impacts concrets du changement sur l’organisation. Cela suppose d’anticiper ses effets sur les processus internes, les outils, les rôles, mais aussi sur la culture et les modes de collaboration. L’objectif ? Mesurer l’ampleur du bouleversement et identifier les zones de résistance potentielles.
Enfin, le diagnostic ne serait pas complet sans une cartographie des parties prenantes. Il s’agit d’identifier les personnes et groupes concernés, de mesurer leur degré d’influence et leur position face au changement (favorables, hésitants ou résistants). L’objectif étant de préparer une stratégie d’accompagnement adaptée.
Phase 2 : Planification et stratégie
Une fois le diagnostic posé, il faut le transformer en un plan de conduite du changement structuré et réaliste. Tout commence alors par la définition des objectifs et des résultats attendus. Ces objectifs doivent être SMART (spécifiques, mesurables, atteignables, réalistes, temporels) et partagés par l’ensemble des acteurs clés. Ils permettent de donner une direction commune et d’évaluer, par la suite, le degré de réussite du projet.
Il est ensuite nécessaire de lister les ressources indispensables : budget, temps, personnel mobilisé, mais aussi compétences spécifiques. Cette étape permet d’établir le plan d’action avec les étapes à suivre, les responsabilités de chacun et le calendrier de mise en œuvre.
Enfin, l’un des volets centraux de cette phase n’est autre que la création d’un plan de communication efficace. L’idée ? Définir les messages clés à faire passer, les canaux les plus adaptés pour les faire passer (réunions, newsletters internes, plateformes collaboratives, entretiens individuels…) et la fréquence des échanges. Une communication régulière, transparente et adaptée à chaque public est indispensable pour lever les doutes, prévenir les obstacles et maintenir la motivation des équipes.
Phase 3 : Mise en œuvre et accompagnement
La phase de mise en œuvre marque le passage de la théorie à la pratique. C’est à ce moment précis que le plan se confronte au réel et que les collaborateurs vivent la transformation. Pour réussir cette étape sensible, l’accompagnement humain est obligatoire.
La première dimension à considérer est donc celle de la formation et du développement des compétences. Chaque changement implique de nouvelles pratiques, de nouveaux outils ou de nouvelles méthodes de travail. Former les équipes, mais aussi les managers, permet d’apporter les compétences nécessaires afin d’adopter ces nouvelles façons de faire.
Vient ensuite le coaching et l’accompagnement émotionnel, bien trop souvent négligés. Un projet de transformation génère inévitablement des doutes, des peurs, parfois même des résistances. Mettre en place des espaces d’écoute, favoriser les échanges ouverts et reconnaître les difficultés rencontrées permet de maintenir le lien et d’éviter le désengagement. Le coaching collectif et les sessions de codéveloppement peuvent, en plus des sessions individuelles, offrir un cadre bienveillant où les équipes partagent leurs expériences et trouvent des solutions ensemble.
Phase 4 : Consolidation et évaluation
Une fois le changement déployé, le travail ne s’arrête pas, bien au contraire. Trop de projets échouent parce qu’ils s’essoufflent après la phase de mise en œuvre. Or, la consolidation est essentielle pour ancrer durablement les meilleures pratiques et s’assurer de la concrétisation des bénéfices attendus.
La première étape consiste à évaluer les résultats à l’aide d’indicateurs de suivi (KPIs) précis. Adoption des nouveaux outils, évolution des performances, niveau d’engagement des collaborateurs, satisfaction des parties prenantes... Ces données permettent de mesurer l’impact réel du changement et d’identifier les points d’amélioration.
La seconde étape consiste donc à ajuster le plan si besoin. Aucun projet n’est figé. Il est normal que certaines actions fonctionnent mieux que prévu et que d’autres nécessitent des corrections. Ajuster en continu permet de rester aligné sur les objectifs initiaux tout en s’adaptant aux réalités du terrain.
Il est tout aussi important de célébrer les réussites, même partielles. Reconnaître les efforts fournis et valoriser les succès renforce la motivation et donne envie de poursuivre dans la même direction. Cette reconnaissance joue un rôle clé dans la consolidation de la dynamique collective.
Enfin, la phase de consolidation vise à intégrer le changement dans la culture de l’entreprise. Cela passe par l’adoption des processus internes, la diffusion des bonnes pratiques et la poursuite d’actions de formation ou de coaching. Le changement ne devient pérenne que lorsqu’il cesse d’être perçu comme une nouveauté pour s’inscrire dans le fonctionnement quotidien de l’organisation.
Quel est le rôle du coaching dans une stratégie de conduite du changement ?
Comme vu au sein de cet article, c’est l’accompagnement humain qui fait toute la différence entre un projet qui réussit et un projet qui échoue. Le coaching devient dès lors incontournable dans la gestion du changement en entreprise.
Il aide tout d’abord à lever les résistances en offrant aux collaborateurs un espace pour exprimer leurs craintes, clarifier leurs doutes et trouver leurs propres leviers d’adaptation. Plutôt que d’imposer un changement, il favorise une appropriation progressive et durable, où chacun se sent acteur plutôt que spectateur.
Le coaching contribue également à renforcer l’engagement en soutenant les managers et les équipes dans leur rôle de relais du changement. Les leaders peuvent ainsi développer une posture plus inspirante et sécurisante, tandis que les collaborateurs gagnent en confiance et en autonomie face aux nouvelles pratiques.
En ce sens, on peut envisager plusieurs types de coaching à intégrer dans un plan de gestion du changement :
- Coaching individuel des dirigeants et managers, afin de les aider à incarner la vision, communiquer avec impact et gérer les résistances de proximité.
- Coaching collectif des équipes, afin de favoriser la cohésion, renforcer l’intelligence collective et permettre d’avancer de façon coordonnée.
- Sessions de codéveloppement, afin d’offrir un cadre d’apprentissage mutuel où les pairs partagent leurs expériences et trouvent ensemble des solutions aux défis rencontrés.
En plaçant le coaching au cœur du dispositif, le changement cesse d’être perçu comme une contrainte et devient une opportunité de croissance.
CoachHub comme solution de coaching pour entreprise
Un plan de gestion du changement ne se résume pas à des process. C’est avant tout une aventure humaine. Pour que vos collaborateurs adhèrent, évoluent et s’engagent, vous avez donc besoin d’un accompagnement à la hauteur de vos ambitions. C’est là que CoachHub entre en scène.
Avec sa plateforme de coaching digital, CoachHub transforme chaque projet de transformation en une opportunité de croissance, tant individuelle que collective. Nos avantages ? Une approche :
- Scalable et personnalisée : déployez en quelques clics des programmes de coaching adaptés à tous les niveaux de votre organisation, du manager terrain au comité de direction.
- Humaine et scientifique : bénéficiez d’un réseau de plus de 3 500 coachs certifiés, présents dans 90 pays, appuyés par le Science Council et l’Innovation Lab pour garantir des méthodes fondées sur les résultats et l’humain.
- Accessible et innovante : grâce à AIMY™, vos collaborateurs trouvent un soutien continu, où qu’ils soient et quand ils veulent.
- Alignée sur vos enjeux stratégiques : intégration fluide avec vos programmes RH (talents, performance, leadership, fusions, transformation digitale…).
Résultat ? Des leaders et managers mieux préparés, des équipes qui adhèrent au changement et une organisation prête à affronter l’avenir. Avec CoachHub, vous ne vous contentez pas de gérer le changement. Vous en faites un levier de transformation durable et mesurable.
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FAQ
La diversité, l'égalité et l'inclusion sur le lieu de travail se réfèrent aux politiques et aux actions qui tentent d'établir un environnement de travail dans lequel les salariés, indépendamment de leurs caractéristiques personnelles, se sentent appréciés, respectés et habilités à contribuer au succès de l'organisation.
L'inclusion implique le développement d'un système de valeurs dans lequel dans laquelle tous les salariés se sentent accueillis, inclus et encouragés à proposer leurs pensées et leurs idées uniques. Une inclusion est essentielle pour favoriser des valeurs d'entreprise saines, accroître l'engagement et le bien-être des salariés, encourager la créativité et la productivité.
La diversité de la main-d'œuvre est valorisée, et l'équité et la justice sont encouragées.
Les caractéristiques qui la définissent sont les suivantes
- une communication ouverte
- une atmosphère de travail coopérative
- l'empathie et la compréhension
- la formation et le développement
- des politiques et des procédures sans ambiguïté
- le leadership
- la responsabilité
Tous les salariés se sentent habilités à apporter leurs points de vue et leurs idées dans une culture d'entreprise inclusive, et ils bénéficient des mêmes chances de développement personnel, de développement professionnel et de réussite dans leur carrière. Pour établir et préserver une culture d'entreprise inclusive, une communication efficace, de l'empathie et du leadership sont nécessaires
Une stratégie à multiples facettes est nécessaire pour créer un environnement sûr et favorable pour tous les salariés.
Pour commencer, les entreprises doivent établir et mettre en œuvre des règles et des processus clairs qui favorisent une culture du respect et de l'inclusion, et s'attaquer à tout cas de harcèlement, de discrimination ou de préjugé.
En outre, les entreprises doivent proposer à tous leurs salariés une formation approfondie sur des thèmes tels que les préjugés inconscients, les compétences culturelles et la communication respectueuse. Des groupes de ressources pour les salariés et d'autres réseaux d'affinité devraient également être mis en place afin d'apporter un soutien et une communauté aux salariés d'origines diverses.
Enfin, les entreprises devraient favoriser une communication ouverte et une culture du retour d'information en encourageant les salariés à faire part de leurs problèmes et de leurs idées – et à prendre des mesures concrètes en réponse au retour d'information reçu. Pour cela, il faut que les dirigeants adoptent les bons comportements et les bonnes valeurs, et qu'ils se tiennent eux-mêmes et les autres responsables de l'instauration d'un environnement sûr et favorable pour tous les salariés.